Les actes de violence se poursuivent à un rythme inquiétant en Haïti. En marge de la manifestation des salariés à propos de l’insuffisance de la hausse du salaire minimum, un journaliste a été tué par balles par des inconnus alors que deux autres étaient blessés. La police est en train d’enquêter sur les faits alors que dans le même temps l’association des industriels haïtiens se plaint d’actes de destruction contre quelques-unes des grandes usines du pays.
Quelques instants avant l’assassinat du journaliste, les forces de l’ordre avaient fait usage de grenades lacrymogènes contre les manifestants qui leur jetaient des pierres. La dégradation du climat social concerne également le secteur de la santé. Le personnel de l’Hôpital Général est en grève illimitée pour le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaires. La Présidente du syndicat, Evelyne Fremon affirme que ce n’est pas la peine d’avoir un médecin comme Premier ministre Président, autrement dit Ariel Henry, si l’hôpital ne dispose pas de matériel d’équipement même pour les urgences et elle conclut de manière lapidaire : « Quand un patient vient ici, il vient pour mourir ».