Le Conseil de sécurité des Nations-Unies appelle Haïti dans une déclaration unanime à lutter contre l’instabilité tout en soulignant « la nécessité de tenir pour responsables les auteurs des violences ». Il est rare qu’un texte soit adopté à l’unanimité à l’Onu. Il est vrai que celui-ci se limite en grande partie à énoncer des vœux pieux sans véritablement proposer de solution à la crise même si la Communauté internationale s’est engagée à verser 600 millions de dollars pour financer la reconstruction du sud d’Haïti ravagé il y a 6 mois par une tremblement de terre qui a tué plus de 2 200 personnes.
En marge de cette réunion, la représentante du Bureau des Nations-Unies à Port-au Prince Mme La Lime s’est souciée des dysfonctionnements de la justice haïtienne en appelant à la mise en place du Code de Procédure pénal élaboré par Jovenel Moïse de son vivant. Un texte jugé « amoral et scandaleux » par le sénateur Youri Latortue qui se déchaîne contre Mme La Lime.
Quant à l’ancien Premier ministre Claude Joseph et son ex-collègue de la justice Rockfeller Vincent, ils attirent l’attention de l’Onu sur l’implication présumée de l’actuel Premier ministre intérimaire Ariel Henry dans l’assassinat de Jovenel Moïse en suggérant que, dans ces conditions, il est incompréhensible de voir la Communauté internationale contribuer à le maintenir en poste.