Après la manifestation de plusieurs dizaines d’avocats qui protestaient devant la résidence du Premier ministre intérimaire Ariel Henry contre l’insécurité, les assassinats et les kidnappings qui, selon leurs propres termes les affligent, cette insécurité sert à nouveau de base à des règlements de comptes politiciens.
La polémique se poursuit entre Pierre Espérance, responsable de l’une des principales organisations de défense des Droits de l’Homme, qui dénonce les accusations portées à son égard par certains oligarques qui le présentent comme l’un des parrains du crime dans le pays et ses détracteurs. Au premier rang des détracteurs de M. Espérance, l’ex-directeur général du ministère de l’Intérieur, Fednel Monchéry qui s’en prend violemment au secrétaire général du Réseau national de défense des Droits humains. Il l’accuse d’être l’un des auteurs intellectuels de cette flambée de kidnappings.
M. Espérance réagit en rappelant que son contradicteur qui avait remis sa démission du ministère de l’Intérieur pour répondre aux questions de la justice concernant certains massacres perpétrés par des gangs avait finalement cherché à se mettre totalement à l’écart et à se faire oublier. Par ailleurs, il voit toujours l’ancien Président Michel Martelly comme étant à l’origine du complot qui le vise. Quant à Michel Martelly lui-même, il continue de garder le silence sur cette question pourtant majeure.