De nouvelles polémiques graves sont en train d’intervenir au sein du monde politique haïtien. Il ne s’agit pas seulement des querelles habituelles entre les signataires de l’Accord dit de Montana et le Premier ministre Ariel Henry. Pierre Espérance, le responsable de l’une des principales organisations de défense des Droits de l’Homme en Haïti, dénonce les accusations portées à son égard par certains oligarques qui tendent à le présenter comme l’un des parrains du crime dans le pays.
M. Espérance n’hésite pas à affirmer qu’il est victime d’un complot qui a non seulement pour but de le discréter mais aussi de justifier son assassinat. C’est pourquoi, selon ses propres dires, il préfère médiatiser l’information dès maintenant en accusant l’ancien Président Michel Martelly d’être à l’origine de ce complot et d’avoir réclamé sa tête au sens propre du terme si l’on peut dire.
Parallèlement, le ministre dominicain des Affaires étrangères Roberto Alvarez considère que la situation en Haïti ne permet pas d’entrevoir un accord à moyen ou à long terme. A ses yeux, du fait du caractère transitoire des autorités haïtiennes actuelles, la politique de son pays doit consister à entretenir des relations de bon voisinage sans chercher à aller plus loin tant que la situation ne sera pas revenue à la normale en Haïti, autrement dit tant que des autorités légitimes n’auront pas été mises en place.