M. Ariel Henry, neurochirurgien de profession, est le nouveau Premier ministre d’Haïti. Il a derrière lui une longue carrière politique qui l’a conduit à diriger plusieurs ministères. Des discussions sont engagées pour la composition du nouveau gouvernement qui, selon le Président Jovenel Moïse, doit être un gouvernement d’ouverture.

Par ailleurs, les réactions continuent d’aller bon train en Haïti mais aussi au sein de la Communauté internationale après la décision du conseil des ministres exceptionnel de dimanche d’accorder une décharge pleine et entière aux anciens Premiers ministres et ministres ayant exercé de 1991 à 2017 et ayant un rapport d’audit favorable de la Cour des Comptes ce qui est le cas de la quasi-totalité d’entre eux, bien qu’aucun nom n’ait été publié dans le décret officiel. Un cas de figure qui s’applique à M. Ariel Henry, le nouveau Premier ministre puisqu’il a occupé plusieurs fonctions ministérielles durant la période concernée.

Lorsque l’on regarde les réactions de l’opposition, il semble douteux que le futur gouvernement consensuel rallie à la cause des élections ses adversaires qui semblent rejeter toute forme de débat. D’où des interrogations sur la tenue du référendum constitutionnel et des élections générales fin septembre c’està-dire dans moins de trois mois.

Le dossier de la décharge a immédiatement fait passer au second plan l’ordre de recherche lancé contre l’oligarque Réginald Boulos qui avait refusé de se rendre vendredi à une convocation de l’ULCC.

Le nouveau directeur général de l’Ona, l’Office nationale d’assurance vieillesse, a accusé lui aussi M. Boulos de s’être livré à un détournement de fonds de l’ordre d’un million de dollars à l’encontre de son organisme. Réginald Boulos, lui, se plaint d’être victime d’une persécution politique.

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