Il est indéniable que les manifestations sont une manifestation tangible de la démocratie en Haïti. En permettant aux citoyens de s’exprimer librement dans les rues, cela démontre que le pays fonctionne selon les principes démocratiques. Le calme qui a prévalu lors de la marche de dimanche dernier est également la preuve que la police nationale a agi de manière responsable en ne cherchant pas à attiser les tensions. Cependant, il est important de noter que les revendications des manifestants ne peuvent être ignorées. La lutte contre l’insécurité et les enlèvements doit être une priorité pour le
Le conseiller du Président Jovenel Moïse, Guichard Doré, voit dans la marche de dimanche dernier « une expression de la démocratie dans le pays », en constatant que si les Haïtiens vivaient sous un régime dictatorial, les citoyens ne pourraient pas descendre aussi facilement dans la rue. Il se félicite d’ailleurs au passage du calme qui a présidé le défilé ainsi que du comportement de la police nationale qui n’a pas cherché à jeter de l’huile sur le feu et a laissé les citoyens s’exprimer librement.
M. Doré, concernant les revendications des manifestants a néanmoins tenu à rappeler que M. Jovenel Moïse avait prêté serment en 2017 comme toutes les organisations internationales l’avaient officiellement constaté à l’époque et que, par conséquent, il ne peut y avoir le moindre doute sur la date de la fin de son mandat le 7 février 2022.
Au demeurant, les autorités préparent activement le référendum constitutionnel de juin et les élections prévues cet automne. En ce qui concerne la revendication majeure des manifestants, la lutte contre l’insécurité et les kidnappings, M. Doré confirme la volonté de l’administration de jouer la carte d’une meilleure coordination entre différentes institutions mais il souligne surtout la nécessité de renforcer un véritable service de renseignements à même de faire face à la situation dans un climat de violence.