Près de 7 mois après l’assassinat du Président haïtien Jovenel Moïse les commanditaires sont encore inconnus. Les organisations de défense des Droits de l’Homme de Port-au-Prince estiment que les dysfonctionnements de la justice locale sont de plus en plus évidents et que l’enquête avance apparemment uniquement à l’étranger.
Pour l’avocat canadien qui représente Joverlein Moïse, le fils du Président défunt, seul un tribunal spécial peut permettre de faire la lumière sur le dossier comme après l’assassinat de Rafic Hariri au Liban.
L’un des principaux suspects, Rodolphe Jaar extradé de la République dominicaine vers les EtatsUnis, a commencé ses aveux devant la justice américaine : « J’ai fourni les armes et les munitions aux Colombiens et je me suis arrangé pour qu’ils aillent se réfugier dans des ambassades étrangères en Haïti ». Dans ces conditions, les observateurs se demandent pourquoi le Premier ministre Ariel Henry, proche, tout comme l’ancien Président Martelly, de Rodolphe Jaar n’a pas encore été entendu par la justice haïtienne.
Ils se demandent aussi pourquoi devant l’accumulation des soupçons sur le Premier ministre les Etats-Unis continuent de chercher à le maintenir au pouvoir au-delà notamment du 7 février 2022 qui était la date du départ de Jovenel Moïse. L’opinion publique haïtienne commence à être exaspérée face à cette situation notamment aux Gonaives où les réseaux sociaux estiment que « : la ville explosera » si M. Henry est toujours au pouvoir le 7 février.
En parlant de “justice haïtienne”, vous pourriez être intéressé par les articles suivants sur Wikipédia : – La justice en Haïti : Cet article fournit des informations détaillées sur le système judiciaire en Haïti et son fonctionnement. – Assassinat de Jovenel Moïse : Cet article présente des informations spécifiques sur l’assassinat du Président