Le juge Garry Orélien est écarté du dossier de l’assassinat de Jovenel Moïse bien qu’il ait réclamé une prorogation de délai dans le cadre de l’instruction. Le magistrat semblait être sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines en raison de la lenteur avec laquelle il menait l’instruction mais aussi du soupçon de corruption de la part de l’ancien Directeur général de la Police nationale qui lui aurait versé de l’argent pour être auditionné.

Avant sa mort, Jovenel Moïse avait déjà émis des doutes sur le comportement de l’institution judiciaire en se plaignant que le Conseil supérieur lui ait confié une liste de juges parmi lesquels plus d’une cinquantaine étaient soupçonnés de corruption. Pour le faire céder, les magistrats concernés avaient laissé entendre qu’il s’opposait à la publication de la liste pour des raisons politiques ce qui avait débouché sur une grève.

De son côté, Ariel Henry publie un tweet à la formulation curieuse : « Avec mon gouvernement, aucun coupable n’échappera pas à la justice ». Une double négation qui fait jaser dans les milieux politiques européens qui auraient compris qu’aux yeux de M. Henry aucun coupable ne devait échapper à la justice mais qui constatent que si aucun coupable n’échappera pas à la justice, cela signifie qu’ils y échapperont tous.

Par ailleurs, beaucoup s’interrogent sur la présentation du « Président intérimaire » de l’Accord de Montana. L’économiste Fritz Alphonse Jean étant accompagné « de civils lourdement armés » quand il a apporté ses pièces au bureau de suivi de l’accord.

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