La multiplication des crises socio-politiques en Haïti a un impact réel sur la santé mentale de la population. Tel est le diagnostic posé par les psychiatres à l’occasion du 2 ème anniversaire de la Cellule d’intervention d’action psychothérapeutique d’urgence d’Haïti. Les données recueillies depuis deux ans montrent la nécessité d’accorder plus d’importance à la santé mentale de la population et, pourrait-on dire, d’améliorer la lutte contre l’insécurité puisque la violence est à l’origine de ces syndromes: « En deux ans, la ligne d’urgence de la cellule a reçu plus de 6 000 appels. Les principales causes de ces appels, sont des problèmes relationnels, des problèmes liés à l’insécurité avec de nombreux cas de déprime et de pulsions suicidaires, des problèmes liés à la violence principalement sur les filles et sur les femmes ».
D’après les psychologues, la détresse de la population augmente en fonction des événements et a atteint des proportions importantes dans le sud du fait d’une réponse inappropriée aux besoins de la population après le récent tremblement de terre.
Par ailleurs, la paralysie du système judiciaire se poursuit après la grève des greffiers et le refus des magistrats de mener les investigations sur l’assassinat de Jovenel Moïse tant qu’ils n’auront pas obtenu les assurances nécessaires concernant leur sécurité et celle de leurs proches.