Cela fait maintenant 9 mois qu’Haïti est littéralement coupée en deux du fait de l’insécurité qui règne dans la zone de Martissant prise en main par les gangs. La coupure de la route nationale 2 par les groupes armés empêche la livraison de nombreux produits de première nécessité dans le sud du pays comme l’huile, la farine, le maïs et les pâtes.
Neuf mois après le début de la guerre des gangs, la situation devient de plus en plus compliquée et le gouvernement du Premier ministre de facto Ariel Henry se montre incapable de résoudre la situation. Dans ce contexte, plusieurs personnalités haïtiennes comme Mme Michaelle Jean, ex-gouverneur général du Canada et ancienne secrétaire générale de l’organisation de la Francophonie, dénoncent le comportement des Etats-Unis et du Core Group : « Le choix d’Ariel Henry par le Core Group est une offense, un délit d’ingérence pour les Haïtiens. Pour le peuple haïtien qui n’a pas été consulté, c’est un acte inqualifiable et maintenant la Communauté internationale claironne que la solution à la crise doit venir des Haïtiens alors qu’elle a tout verrouillé et que M. Henry fait fi des instructions fermes qu’il a reçues pour initier un processus électoral et établir un pacte avec la société civile ».
Par ailleurs, une deuxième interception de boat people haïtiens était intervenue en moins d’une semaine au large des Bahamas. Un total de 127 personnes se trouvait à bord d’un voilier surchargé.