Plusieurs écoles du pays sont restées fermées aujourd’hui du fait d’un mouvement de grève qui implique également le secteur de la santé et plus particulièrement l’hôpital public. En ce jour commémoratif de l’actuelle Constitution qui aurait dû être abrogée sans l’assassinat de Jovenel Moïse, le Premier ministre Ariel Henry continue de multiplier les promesses: « Nous avons le devoir de reconstruire notre pays. Ensemble, consolidons notre démocratie et l’Etat de droit… Aujourd’hui encore, il est une nécessité, voire une urgence, de nous doter d’un nouveau texte plus adapté qui devra tenir compte de nos aspirations de développement et de bonne gouvernance dans un contexte d’Etat de droit ».
La marche organisée contre l’insécurité a débuté à Port-au-Prince. Selon les organisations de défense des droits humains, entre 5 et 10 personnes sont enlevées quotidiennement à travers tout le pays et principalement dans la capitale. Dans ce contexte, Ariel Henry a reçu les instigateurs d’une pétition sur le thème : « Monsieur le Premier ministre, la Nation entière en a marre », face à la prise en otage de toute la population par des organisations criminelles mais aussi l’inaction voire la tolérance des autorités qui faillissent à leur obligation première d’assurer la sécurité. Les signataires considèrent Ariel Henry comme seul responsable avec son Cabinet de cette situation et lui reprochent de faire ce qu’il est habitué à faire, c’est-à-dire uniquement des promesses.