Dans une prise de position claire et résolument engagée, le parti politique Fòs Liberatris pou Ayiti Demen (FLAD), légalement constitué, lance un appel fort à la conscience collective et à l’action civique. Face à l’effondrement manifeste des institutions, FLAD réitère sa proposition d’une transition politique initiée et encadrée par la Cour de Cassation, seule instance républicaine aujourd’hui crédible pour conduire le pays vers des élections honnêtes, inclusives et démocratiques.
La Cour de Cassation : Un point de ralliement républicain
Dans un contexte où le pouvoir exécutif est perçu comme délégitimé, où le Conseil présidentiel de transition (CPT) peine à inspirer confiance, la Cour de Cassation apparaît, pour la FLAD et de nombreuses voix politiques et sociales, comme le dernier rempart de légitimité constitutionnelle. En saluant l’adhésion de plusieurs personnalités influentes à cette orientation politique, la FLAD réaffirme que la restauration de l’ordre républicain passe par des institutions intactes et non cooptées.
« C’est un appel à l’histoire que nous lançons. C’est la Cour suprême du pays, au-dessus des calculs politiques, qui peut incarner la neutralité nécessaire à la refondation du contrat social haïtien », déclare un porte-parole du parti.
Une crise multidimensionnelle : sécurité, exode, effondrement de l’État
Alors que des centaines de milliers de citoyens de l’Ouest, de l’Artibonite, du Bas-Plateau central et du département du Centre (Mibalè, Sodo, entre autres) sont déplacés, réfugiés ou en exil interne à cause de la violence armée, FLAD met en lumière un point souvent évité dans les cercles politiques : l’État haïtien a cessé de fonctionner comme structure protectrice.
Les gangs, loin d’être de simples groupes armés isolés, sont, selon FLAD, les sous-produits d’une politique de pouvoir par la terreur. Le parti dénonce sans détour les responsables actuels :
« Ces gangs ne sont pas apparus dans un vide. Ils ont été entretenus, tolérés, armés parfois, pour servir des intérêts politiques spécifiques. Ce sont les membres du CPT, soutenus par certains secteurs puissants, qui ont créé les conditions du chaos. »
La responsabilité collective : bâtir une stratégie pour reconstruire
Le défi posé par FLAD ne s’adresse pas uniquement aux autorités actuelles, mais à l’ensemble des citoyens, intellectuels, professionnels et leaders moraux encore debout dans le pays. Il s’agit maintenant de définir une stratégie cohérente, non violente, réaliste et inclusive pour remettre Haïti sur les rails d’un État fonctionnel.
« Ce n’est pas le moment de rester dans l’abstention. L’inaction est complice. Il faut agir, avec discipline, avec lucidité, pour forger un gouvernement de transition issu de la société civile et supervisé par la Cour de Cassation. »
Une transition sans les fossoyeurs du pays
La FLAD insiste : aucun membre du Conseil présidentiel actuel, aucune figure impliquée dans le gouvernement dirigé par Alix Didier Fils-Aimé, ne doit figurer dans la nouvelle transition. Pour restaurer la confiance populaire, l’exclusion des figures entachées de soupçons de corruption ou de complicité avec les gangs est non négociable.
« Ce serait une tragédie de plus si ceux qui ont échoué à gouverner étaient encore chargés de mener une transition. L’histoire l’a prouvé : on ne guérit pas une plaie en y laissant le poison. »
Une devise claire : « Changer les gens, changer les vies, changer l’États »
Le message est limpide : cette génération d’Haïtiens doit se dresser et refuser l’héritage de la résignation. Dans une déclaration simple mais puissante, le parti affirme :
« FLAD, du côté de la population. FLAD, pour Haïti demain. Pas demain dans dix ans. Demain, c’est aujourd’hui que ça commence. »
Une nation à reconstruire, un espoir à ranimer
En remerciant publiquement les figures publiques, personnalités du droit, leaders de la société civile, artistes engagés et intellectuels qui se rallient à cette proposition citoyenne de la Cour de Cassation, FLAD entend poser les premiers jalons d’une alternative crédible.
Alors que les signaux d’alarme s’intensifient – inflation incontrôlée, dollar en hausse, insécurité chronique – l’inaction n’est plus une option. Le sursaut national passe par le rejet de la compromission, la fin de l’impunité, et l’émergence d’un projet politique enraciné dans la souveraineté populaire.
« Ayiti paka tann ankò. Li lè pou leve kanpe. »
— Fòs Liberatris pou Ayiti Demen (FLAD)