Il fut un temps où, sous un gouvernement précis, le niveau de sécurité en Haïti connut une amélioration notable, passant d’un score alarmant de 4 à un bien plus rassurant 2. Oui, il y eut une époque où les chefs de gang, les kidnappeurs, et les trafiquants de drogue, grands ou petits, connus ou anonymes, riches ou pauvres, furent traqués sans relâche. Dès que les preuves étaient établies, il n’y avait pas de place pour les compromis : direction la prison, sans détour.
Il y eut également une période où ce même gouvernement se consacra à la croissance du tourisme, ouvrant les portes de nos plages paradisiaques à des personnalités au langage parfois étrange. Nos petites marchandes arboraient des sourires radieux en vendant leurs produits artisanaux aux visiteurs étrangers, tandis que les enfants des rues tentaient de baragouiner l’anglais avec une aisance surprenante.
N’oublions pas non plus cette initiative tournée vers l’avenir, où les rues d’Haïti s’illuminaient grâce à des lampadaires solaires flambant neufs. Une promesse avait été faite : celle que bientôt, les foyers eux aussi bénéficieraient de cette énergie renouvelable, réduisant ainsi le coût de l’électricité et propulsant le pays vers une croissance économique plus verte.
Il y avait aussi ce projet ambitieux, souvent mal compris, visant à transformer notre Île-à-Vache en un véritable paradis terrestre. Le gouvernement cherchait à attirer des investisseurs pour revitaliser une économie moribonde, redonnant à Haïti une chance de se relever. Ils sont même arriver à vous faire croire qu’on « vendait » cette ile. A remarquer que vous faire avaler leur sottise, c’est leur expertise.
Certains se demandent : étaient-ils tous corrompus ? Il est vrai qu’en y regardant de près, tous ces projets ambitieux semblent avoir été portés par la même personne. Peut-être avait-il visé trop haut, peut-être s’était-il brûlé les ailes en cherchant à faire trop de choses à la fois. Mais rapidement, il devint la cible privilégiée de cette opposition éternelle, celle-là même qui nous accable depuis 30 ans, rendant le pays ingouvernable.
Si seulement le quart des accusations portées contre lui étaient fondées, jamais nous n’aurions connu, sous sa gouvernance, notre dernier sursaut d’espoir. Jamais nous n’aurions vu renaître cette sécurité, cette stabilité, cette économie qui recommençait à fleurir. Non, tout cela n’aurait certainement pas eu lieu à cette époque.
Et pourtant, c’est bien sous son mandat que ces avancées se sont concrétisées. Les faits sont là, les statistiques et les indicateurs ne mentent pas. Mais il dérangeait tellement de monde… alors on l’a enterré sous des montagnes d’accusations. Et vous, avides de rumeurs et de ragots, vous avez prêté main-forte en avalant sans retenue les saletés qu’on vous servait. Car votre jalousie était plus forte que votre amour pour notre pays.
Aujourd’hui, vous pataugez dans le marécage que vous avez créé de vos propres mains, et vous osez encore pointer du doigt celui qui a tenté de sauver Haïti, envers et contre vous.
Quel est déjà notre fameux dicton créole ? « Mache chèche pa janm dòmi san soupe ! »
Martine Petit Pierre – 26 Août 2024