La Républlique dominicaine a commencé à construire le mur qui doit s’étendre sur environ 196 km le long de sa frontière avec Haïti dans le but d’empêcher les migrants illégaux de traverser la frontière côté haïtien mais aussi pour empêcher la contrebande de drogue et d’armes dans le pays. C’est la raison officiellement évoquée par le Président dominicain Luis Abinader qui aurait informé le Premier ministre haïtien par intérim Ariel Henry.
Le projet comprend la construction de 70 tours de guêt et de 41 portes d’accès pour les patrouilles. Les Dominicains estiment que le bénéfice sera d’une grande importance pour les deux Nations y compris Haïti qui aurait à ses yeux de plus grandes chances de lutter contre le crime organisé.
De son côté Ariel Henry préfère mettre l’accent sur le don de la Communauté internationale à Haïti après le séisme du mois d’août dernier. Il prétend que son gouvernement se livrera à une gestion transparente des fonds récoltés. On sait qu’il n’en avait rien été après le séisme de 2010 et les plus grands doutes subsistent aujourd’hui sur la réalité des fonds qui seront récoltés et sur la gestion qui en sera faite.
Lors de la récente réunion de l’Onu sur Haïti, la représentante américaine Mme Thomas-Greenfield s’est comportée comme si tout allait bien en Haïti en affirmant que les Etats-Unis jouaient leur rôle alors que la justice américaine n’a pas progressé depuis un mois dans l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse et que les autorités haïtiennes étaient à la hauteur de leur tâche.