La mission de l’OEA en Haïti a démarré dans le but de rapprocher les points de vue entre le pouvoir et l’opposition afin de sortir de la crise politique. Dès lors que les autorités ont décidé de reporter sine die le référendum constitutionnel du 27 juin, il est difficile de savoir sur quoi les discussions vont porter d’autant qu’une partie importante de l’opposition refuse de rencontrer la délégation en la soupçonnant de partialité. Une méthode qui a démontré son efficacité avec le pouvoir comme le prouve l’ajournement sine die du référendum puisqu’aucune autre date n’a été fixée pour son organisation.
Le prétexte est celui du coronavirus qui a eu tendance à ralentir ces dernières heures. Le report de ce référendum, si toutefois il a lieu, risque d’avoir un effet domino sur les élections générales de l’automne devenues aléatoires.
L’opposition qui réclame une transition ou un gouvernement d’union nationale crie victoire en revenant sur les déclarations de la veille de l’ancien parlementaire Jerry Tardieu : « C’est un prétexte que d’évoquer le coronavirus: le gouvernement se retrouve empêtré dans un projet de référendum illégal et illégitime », de l’ancien sénateur Youri Latortue : « Ils ont débloqué l’équivalent de 5,4 millions d’euros pour la formation du personnel. C’est une opération de blanchiment » ou de Réginald Boulos: « Tous ceux qui ont gaspillé les fonds publics dans ce processus vicieux sont passibles d’être jugés pour détournement de fonds ».
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