Le gouvernement d’Ariel Henry a eu beau décider d’annuler l’organisation du canarval national cette année, il a laissé la porte ouverte aux municipalités pour organiser le leur. En d’autres termes, le calendrier va permettre à la population de bénéficier de certains jours de congés et de pouvoir festoyer. L’administration publique, les écoles et les industries sont donc fermées jusqu’à merdredi.
De son côté, l’Association nationale des media haïtiens n’est toujours pas satisfaite des explications fournies par les pouvoirs publics après la mort d’un journaliste abattu par balles par des éléments de la police nationale en marge d’une manifestation des travailleurs pour une augmentation plus importante du salaire minimum.
D’autres journalistes avaient été blessés lors de cette intervention disproportionnée, selon les professionnels des media, qui élèvent des protestations énergiques et condamnent sans appel la brutalité policière mais aussi l’attitude des responsables politiques qui tolèrent de tels agissements: « Dans les annales de la répression policière en Haïti, il n’y a pas beaucoup de gouvernements qui ont à leur palmarès la mort de journalistes ». L’Association nationale des media exige donc d’Ariel Henry la mise en branle d’enquêtes judiciaires pour faire toute la lumière et pour s’assurer que les investigations iront jusqu’à leur terme.