Les autorités haïtiennes n’ont toujours pas réagi à la décision de la République dominicaine de commencer à construire le mur de 196 km le long de la frontière avec Haïti dans le but d’empêcher les migrants illégaux de traverser la frontière côté haïtien mais aussi, selon le Président dominicain, pour dissuader la contrebande de drogue et d’armes dans le pays. On sait que le Président dominicain Luis Abinader a informé le Premier ministre haïtien par intérim Ariel Henry.Les Dominicains affirment donc que le bénéfice sera d’une grande importance pour les deux Nations y compris Haïti qui aurait de plus grandes chances de lutter contre le crime organisé.
Dans le même temps, les observateurs internationaux s’interrogent sur l’analyse développée lors de la dernière réunion de l’Onu par la représentante des Nations-Unies à Port-au-Prince. Helen La Lime a en effet appelé Haïti à s’attaquer de toute urgence à l’impunité en déclarant qu’à ce jour il n’y avait aucun progrès dans le fonctionnement de la justice haïtienne : « Le système judiciaire haïtien souffre de graves faiblesses structurelles comme en témoignent les graves difficultés à renouveler les mandats des juges en temps voulu ce qui paralyse la capacité des tribunaux à enquêter, traiter et juger les affaires. » Un constat qui n’est pas critiquable en soi mais qui est à l’opposé du comportement de Mme La Lime qui a imposé Ariel Henry à la Primature et qui continue de le soutenir avec l’appui de l’administration américaine.